Niki Lauda - La légende

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"C'est avec une profonde tristesse, nous annonçons que notre cher Niki est décédé paisiblement entouré de sa famille ce lundi 20 mai 2019. Ses exploits exceptionnels en tant que sportif et entrepreneur resteront inoubliables. Son enthousiasme infatigable, sa franchise et son courage resteront un exemple et une référence pour nous tous. En dehors de la sphère publique, il était un mari, un père et un grand-père aimant et attentionné. Il va beaucoup nous manquer », indique le communiqué de sa famille.

Le triple champion du monde de Formule 1 avait subi en août 2018 une transplantation pulmonaire, après quoi il avait contracté une grippe. Il se battait depuis plusieurs mois pour retrouver des forces.

Niki Lauda était une légende de la F1 à jamais associée à son terrible accident de 1976. Le 1er août 1976, au volant de sa Ferrari sur le circuit du Nürburgring en Allemagne, sa Ferrari part brusquement dans le mur et s’enflamme. Il reste près d’une minute dans le cockpit, avant d’en être extrait par trois concurrents.

Les images du terrible accident du champion du monde en titre ont choqué le monde entier. Mais Lauda est un battant, qui va revenir à la vie. Six semaines après avoir reçu l’extrême-onction sur son lit d’hôpital, il prend à la stupéfaction générale le départ du Grand Prix d’Italie malgré sa souffrance, et de graves lésions au visage.

En 1977, le rescapé remporte son deuxième titre de champion de monde avec Ferrari. Il arrête la compétition fin 1979, pour fonder Lauda Air. Mais il retrouve les circuits dès 1982, au volant d’une McLaren avec laquelle il conquiert en 1984 son ultime titre mondial.

Devenu président non exécutif de l’écurie Mercedes en 2012, l’homme à l’éternelle casquette publicitaire cachant à moitié ses cicatrices est resté omniprésent sur les circuits, où il est apprécié pour son expertise et son franc-parler, déplorant notamment que se perde " l’aspect combat de gladiateurs" de son sport.

Il est sûr que de sont temps, la Formule 1 pouvait être comparée à un combat de titans.

Il va me manquer sur RTL.de, il animait avec parfois un humour sournois mes dimanches.

Une légende vivante, un profond respect pour lui, pour sa vie et tout ce qu'il a vécu.
Hors norme le bonhomme c'est le moins que l'on puisse dire à son égard. RIP mister Lauda.

Clousot a écrit:

Une légende vivante, un profond respect pour lui, pour sa vie et tout ce qu'il a vécu.
Hors norme le bonhomme c'est le moins que l'on puisse dire à son égard. RIP mister Lauda.

Oui Clou !


Mercedes perd avec Lauda un héros "irremplaçable"

Quelques heures après l'annonce du décès de Niki Lauda, Toto Wolff, aux côtés de qui le triple Champion du monde (1975, 1977, 1984) officiait en tant que dirigeant de Mercedes AMG F1 et commentateur sur RTL.de, a tenu à s'exprimer et à mettre en avant le rôle de l'ancien pilote Ferrari et McLaren dans les succès actuels de la marque à l'Étoile.


"Niki sera toujours l'une des plus grandes légendes de notre discipline ; il a combiné l'héroïsme, l'humanité et l'honnêteté à l'intérieur et hors du cockpit", déclare ainsi celui qui est directeur exécutif de l'équipe allemande. "Sa disparition laisse un vide en Formule 1. Nous n'avons pas seulement perdu un héros qui a réussi le plus remarquable comeback jamais vu, mais également un homme qui apportait une clarté et une franchise précieuses à la F1. Il nous manquera beaucoup en tant que voix du bon sens."

"Notre équipe Mercedes a également perdu un phare. En tant que collègue lors des six dernières années et demie, Niki a toujours été d'une très grande honnêteté et d'une loyauté absolue. Ça a été un privilège de le compter au sein de l'écurie et de constater à quel point il était important pour lui de faire partie du succès de l'équipe. Chaque fois qu'il foulait le sol de Brackley et de Brixworth [les usines de Mercedes AMG F1, ndlr], ou qu'il prononçait un de ses célèbres discours de motivation, il apportait une énergie que personne d'autre ne pouvait reproduire."

"Niki, tu es tout simplement irremplaçable, il n'y en aura pas d'autre comme toi. Ça a été un honneur que tu sois notre président [non exécutif], et un privilège que tu sois mon ami."

Il est bien peu de dire que c'est tout un pan de l'Histoire de la F1 qui disparait avec Niki !

dom465 a écrit:

Il est bien peu de dire que c'est tout un pan de l'Histoire de la F1 qui disparait avec Niki !

C'est vrai !

Je ne veux pas en rajouter, parce-que je suis sûr que Niki ne voudrait pas que l'on s’apitoie sur son sort, néanmoins, un témoignage d'un jeune homme rescapé et vainqueur en EuroFormula à Pau dimanche passé.
Billy Monger a fait un retour à la compétition remarquable, même si le crash dans lequel il a été impliqué il y a deux ans a eu pour conséquence l'amputation de la partie inférieure de ses jambes, au dessous des genoux.


L'anglais de 21 ans, dit que Lauda l'a pris à part pour une conversation sur les similitudes de leurs situations, et pense que cela l'a décidé à faire son retour.


"J'ai eu l'occasion de rencontrer Niki au Grand Prix de Grande-Bretagne en 2017, donc quelques mois seulement après mon crash".
"Je lui ai parlé dans le garage Mercedes et il a eu beaucoup de choses gentilles à me dire, il pouvait vraiment comprendre ma situation et ma détermination à retourner au sport automobile après mon grave accident".

"C’est vraiment triste et le sport automobile a perdu l’une des légendes du sport."

Chapeau bas à la légende, et chapeau bas à ce jeune homme, plein de détermination, comme son ancien "mentor".
Après avoir lu cela, je ne peux que être honteux de parfois m'apitoyer sur mon sort, qui en fait n'est pas si mal quand on compare à d'autres. Je médite...

Bravo Billy ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Dju c'est formidable.

Clousot a écrit:

Dju c'est formidable.

Oui, comme Alex Zanardi Clou.

Et puis ça, c'est aussi magnifique :

Le sommet de son œuvre 12 Septembre 1976

Lauda revint de l’enfer, après avoir reçu l’extrême-onction à l’hôpital d’Adenau. «C’est la vision de ce prêtre penché sur mon lit qui m’a donné la force de me battre», dira-t-il plus tard. Il se bat tellement bien qu’il est de retour dans le paddock de Monza, au Grand Prix d’Italie, quarante jours seulement après le terrible crash. Défiguré par la morsure des flammes auxquelles son visage avait été exposé durant d’interminables secondes, le crâne momifié par d’épais pansements, l’Autrichien était là pour défendre ses chances et celles de la Scuderia. Un acte de bravoure au regard des tifosi admiratifs, une folie pour la plupart des observateurs.

Pourtant, Lauda réussit à tenir, et finit quatrième (laissant la victoire à la surprenante March de Ronnie Peterson). Une performance décrite comme "l'un des actes les plus héroïques de l'Histoire du sport en général" selon Jackie Stewart.
Il est vrai que Lauda n'en menait pas large en premier lieu :
"A Monza, j'ai caché la vérité : j'étais transi de peur. Terrifié, je sentais battre mon cœur à toute allure tandis que je ne pouvais me retenir de vomir. Les premiers tours ont été effrayants. Puis je me suis dit que cette peur était intolérable et j'ai attendu que la voiture amorce une glissade pour la corriger avec précision. Je retrouvais mes sensations, je revenais à la normale. Le plus dur était fait"

Dans son livre consacré à James Hunt, le journaliste Gerald Donaldson écrit que Lauda "était évidemment encore très faible à son retour, son visage défiguré était difficile à regarder, sa tête lourdement bandée et beaucoup avaient des doutes concernant son état physique et mental".

Après un départ en cinquième position sur la grille, Lauda termine à la quatrième place du Grand Prix d'Italie. Une performance étonnante quand on pense à la gravité de ses blessures.

Nigel Roebuck, journaliste spécialiste du sport automobile, a écrit que le retour de Lauda était une épreuve plus compliquée que le simple fait de remonter dans une voiture. "J'étais dans les stands Ferrari après la course, et j'ai vu comment Niki à lui-même délicatement retiré sa cagoule collée par le sang séché. Six semaines après, les brûlures étaient encore vives sur son visage. Piloter sa F1 ce week-end-là à Monza était la chose la plus courageuse que je n'aie jamais vue dans le sport automobile".

Le récit de Donaldson donne également un aperçu saisissant de l'état d'esprit de Lauda au départ de la course. "Je suis en quatrième position au départ de la course, ce que beaucoup trouvaient bien. Mais je me suis caché la vérité, a déclaré l'Autrichien. En théorie, je suis intransigeant avec la peur. Avoir peur est intolérable. Je me suis dit je ne pouvais pas conduire une voiture dans ces conditions. J'ai donc attendu, volontairement, que la voiture dérive. Mon expérience de pilote a repris le dessus pour stabiliser le véhicule. Après cette sortie de piste, le plus dur était passé, le pire était derrière moi. Je reprends la course"  "Sa course parle pour lui", a ajouté Hunt. "Il tutoie la mort et seulement six semaines plus tard il termine quatrième d'une incroyable course".

Il n'y aura malheureusement pas de happy end pour Lauda cette saison-là. Au Japon, une pluie diluvienne le contraint à déclarer forfait pour des raisons de sécurité, après seulement deux tours. Hunt, qui termine troisième avec seulement un point d'avance sur Lauda, remporte donc le titre suprême lors de la dernière course. Il va sans dire que sans l'accident du Nürburgring, Lauda aurait été champion du monde de Formule 1 en cette année 1976.

Bien plus que la victoire de Hunt, c'est l'accident, puis le retour de Niki Lauda qui resteront dans les mémoires du sport automobile en 1976. Pas simplement héroïque, ce retour était significatif de l'état d'esprit de l'Autrichien et de sa détermination. À sa place, beaucoup ne seraient pas parvenus à surmonter un tel accident, et certainement pas aussi rapidement. Lauda l'a fait. Et quand il a senti que la course au Japon ne se déroulerait pas comme prévu, il a préféré rejoindre les stands. Même si ses décisions semblent contradictoires, elles révèlent simplement les traits de caractère de Lauda : il fait ce qui lui semble bon, sans se préoccuper de ce que pensent les autres.
Cette année-là, une légende est née. En 1977, Lauda reprend son titre mondial et se permet même de se brouiller et de claquer la porte de Ferrari avant la fin de la saison. Il prend sa retraite en 1979, mais après deux ans loin des circuits de F1, il reprend la compétition en 1982 et remporte son troisième titre mondial en 1984.

Alors que l'émotion était palpable chez [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] en ouverture du week-end monégasque, l'écurie a décidé de rendre un hommage encore plus visible à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] samedi et dimanche.

Tandis que la signature du triple Champion du monde figurait déjà sur le museau de la W10 jeudi, tout comme l'une des étoiles peinte en rouge sur le capot moteur, le constructeur allemand a visiblement souhaité des honneurs plus remarqués. Ainsi, le Halo des Flèches d'Argent sera exceptionnellement rouge pour les qualifications et la course du Grand Prix de Monaco.

Une belle initiative de Merco et quelle perfection dans la réalisation.
Aucune faute de goût c'est même plus beau que le noir.

Il a été enterré dans sa combinaison de pilote.

Adieu Champion !

Salut champion.

La Ferrari 312T gagnante de Lauda va passer sous le marteau d'une mise aux enchères ce prochain week-end :








Lauda a placé le châssis 022 - V12 en pole position lors de cinq courses et a remporté le Grand Prix de France à son volant, ainsi que le trophée international BRDC de 1975, hors championnat, à Silverstone.

Un tel pedigree prestigieux a évidemment un prix, avec cette 312T particulière qui devrait rapporter entre 6 et 8 millions de dollars !

J'ai tellement de respect pour cet homme extraordinaire qui nous a quittés cette année. Mon Dieu, qu'est-ce-qu'il a du souffrir.
Sa volonté est un effort surhumain, et doit à nous tous être un exemple.

RESPECT Monsieur Lauda !



Niki Lauda, Grand Prix d'Italie, Monza, le 12 septembre 1976. Cinq semaines et demi après son terrible accident, Niki Lauda était de retour au combat. Il devait mettre des pansements sur la tête, sinon, la peau de son crâne se détachait lorsqu'il retirait son casque !



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RIP Niki (il doit faire la course avec Hunt dans les nuages !)

(PS : je ne fais pas ds. le morbide, c'est en hommage à cet homme, rien d'autres, ne me méprenez pas)

Un moral d'acier et c'est peu dire.